Raul Martin Burgos opta pour deux réjons bien que son adversaire ne sembla pas déborder de force. Les premières poursuites latérales furent lointaines mais il tenta tout au long de sa faena de se rapprocher d'un toro idéal pour cette tauromachie plus de face, mais qui lui coupait parfois la route. Ses deux quiebros al violin et quatre courtes dans la même suerte conquirent le public qui, après une entière et descabello demanda partiellement l'oreille.
Son second rémata très haut dans le burladero et regarda beaucoup au dessus des planches, ignorant le torero, chargeant par fusées puis s'arrêtant soudainement. Il peina donc à le banderiller mais insista jusqu'aux courtes puis aux roses, celles de trop puisqu'il fut obligé de mettre son cheval en danger et se fit bousculer à plusieurs reprises.
Noelia Mota: Son cheval de salida joua son rôle à la perfection, parfois pris de court mais avec toujours une formidable accélération sous le pied. Aux banderilles le fort caractère et les franches sollicitations de la belle firent oublier les difficultés de son cheval qui partait droit lors de la rencontre avec le toro, peinant à utiliser son train arrière. La pose d'une banderille tentée al violin ne fut pas facilitée par un toro qui l'aidait de moins en moins mais tout de même reussie avec courage. A noter sa maitrise des terrains et sa capacité à sortir seule le toro des planches. Une mise à mort ratée la priva d'une oreille.
Son second aussi se révéla dissipé, quittant le cheval pour les planches. Afin de l'intéresser au cheval elle opta pour des déplacements en ligne droite sans trop changer de main de manière à ne pas démoraliser ce toro. Elle alla sans arrêt le chercher dans sa querencia, se servant même de cette tendance pour le faire venir à elle en allant vers le toril. Une entière foudroyante, une oreille.
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